Le village de Soubès, niché au cœur du paysage occitan, possède un patrimoine historique et naturel exceptionnel. Son église romane, datant du XIIe siècle, témoigne d'une riche histoire religieuse, tandis que les ruelles pavées du village offrent un voyage dans le temps. Les paysages environnants, entre collines verdoyantes et ruisseaux cristallins, invitent à la découverte et à la contemplation. Soubès, véritable écrin de patrimoine, préserve ainsi l'âme de la région tout en offrant une expérience authentique aux visiteurs.
Les sources écrites mentionnent le Castrum de Sobers dès 1145, indépendamment du testament de Fulcran.
Les numéros dessous correspondent aux indications sur le Plan 1 Touristique de Soubès
1 Chapelle St-Clément-de-Man
Attestée vers 1100, elle est annexée à St-Jean-Baptiste de Pégatrolles en 1331 sous l’évêque de Lodève, puis disparaît des sources dès 1631. Son plan initial présente un chœur plus étroit que la nef, avec probable toiture charpentée. Plus tard, quatre piliers indépendants des murs et une porte à l’ouest furent ajoutés.
2 Le Chemin des Capitelles
La construction en pierre sèche apparaît dans notre région à la fin du néolithique (2 400 – 1 700 avant JC). Ce sont des constructions avec voûte en encorbellement, en pierre sèche, bâties sans liant, destinées à abriter le paysan qui travaillait aux champs. Il s’agit d’une technique de construction très ancienne, reprise de génération en génération.
3 Le Sentier Botanique
82 espèces végétales les plus significatifs sont présentées dans leur milieu naturel sur des plaques de couleur verte qui mentionnent les noms scientifiques, français et usuels de chaque variété. Cela en fait un excellent moyen d’identification et de mémorisation des végétaux que l’on peut observer à loisir.
4 La Cascade de l'Oulette
Située à Soubès, la Cascade de l'Oulette est une chute d'eau pittoresque formée par la rivière Brèze. Son nom vient de l’occitan l’oule (« marmite »), en référence aux creux rocheux sculptés par l’érosion. Méconnue, elle offre un spectacle naturel unique sous l'autoroute A75, avec un belvédère aménagé en 2005 pour l'admirer.
5 Le Cimetière
Le cimetière de Soubès, avec la chapelle Saint-Cyprien et le monuments de Paul Dardé, témoigne du patrimoine local. En janvier 2015, une « pierre taillée arrondie » a été découverte, menant à la fouille d'une stèle discoïdale en grès, bien conservée malgré un impact. Haute de 49 cm et d’un disque de 34 cm, elle marquait une tombe médiévale.
6 Monument Paul Dardé
Le cimetière de Soubès abrite un monument aux morts de Paul Dardé (1888-1963), natif d'Olmet-et-Villecun. Il représente une femme pleurant un soldat, illustrant la douleur et le sacrifice de la Première Guerre mondiale.
7 La chapelle Saint-Cyprien de Soubès
Edifice du XIIᵉ siècle modifié au XVᵉ, présente une maçonnerie en tuf et grès, des voûtes romanes et une tribune gothique. Son portail, remonté au XIXᵉ siècle, et une stèle discoïdale du XIIIᵉ-XIVᵉ siècle enrichissent son patrimoine.
8 Le chemin médiéval de Fozières à Soubès
Le chemin de Soubès à Fozières, remarquable par sa calade soignée, se situait en contrebas du pont sur la Brèze, à l'entrée de Soubès. Pavé de galets et de pierres taillées, il offrait une surface durable pour les déplacements d'autrefois et servait de lien vital entre les communes, facilitant les échanges et le transport de marchandises à dos de mule. Ayant perduré jusqu'à la fin du XIXe siècle, avant l'inauguration de la D149e, ce chemin demeure un précieux vestige du patrimoine routier local.
9 Le Pont Rouge de Soubès
Pont métallique du XIXᵉ siècle sur la Brèze, a remplacé un pont en pierre. Marquant le patrimoine local, il a facilité échanges et déplacements. Aujourd’hui, il reste un témoignage historique et un site pittoresque.
10 Abris sous Roche de Jalfre (proche de l'Even de Soubés)
Les abris sous roche, étaient utilisés par les populations préhistoriques comme refuges. Des artefacts, tels que des outils en silex et des restes d'animaux, ont été découverts sur ces sites. Ces abris ont joué un rôle clé dans la survie et les activités quotidiennes des premiers habitants de la région.
11 Le Camin Farrat
Le Chemin Farrat, également appelé « chemin de Soubès à Saint-Michel » (cadastre napoléonien 1833), est souvent à tort identifié comme une voie romaine. En 1997, Pierre-Albert Clément a démontré que « farrat » dérive de « fer » (les fers des mules), indiquant ainsi une origine muletière. Par ailleurs, sur une carte IGN des années 1970‑1982, ce chemin était désigné « chemin de la Camargue » – sans doute une déformation de « chemin de la Canourgue », en référence à une ferme du XIIe siècle, tenue par la famille PERIER, qui servait autrefois de relais ou d'auberge sur le Larzac.
12 Sentier de Boussiére noir
Cette randonnée bucolique autour de Soubès vous emmène à travers le bois des Coutelles, où vous découvrirez des abris sous roche et l’aven de Soubès, témoins du riche patrimoine naturel de la région. Le sentier serpente entre forêts de chênes et garrigues parfumées, offrant de magnifiques panoramas sur le village. Entre nature sauvage et vestiges préhistoriques, cette balade immersive allie aventure et sérénité.
13 Cirque du Bout du Monde et voie Romaine
En partant de Soubès, suivez le GRP Tour du Larzac méridional par la voie romaine jusqu’au Cirque du Bout du Monde, où falaises calcaires et garrigue méditerranéenne se dévoilent. Ce vestige antique, reliant autrefois Lodève au sud de la Gaule, témoigne de l’ingéniosité romaine et offre aux randonneurs un parcours historique dans un décor grandiose.
14 Bergerie d'Autignac
La Bergerie d'Autignac est un vestige emblématique de l’histoire pastorale du plateau du Larzac. Typique des jasses , ces bergeries traditionnelles en pierre, elle se trouve souvent proche de lavognes, des abreuvoirs naturels façonnés par l’homme.
Située au cœur de sentiers de randonnée menant au Cirque du Bout du Monde et aux dolmens du bois des Coutelles, elle s’inscrit dans un paysage où se mêlent falaises calcaires, garrigue et forêts. Ces itinéraires, de difficulté moyenne à soutenue, offrent des panoramas spectaculaires sur la vallée de la Lergue, invitant à la découverte d’un patrimoine naturel et culturel riche.
15 Les dolmens du bois de Coutelles
Au nord de Soubès, après le sentier botanique et en montant sur le plateau du Larzac, se trouvent deux sépultures mégalithiques datant du Néolithique (environ 3500 à 2000 av. J.-C.).
Le dolmen n°1, construit en calcaire, présente une chambre rectangulaire orientée sud-sud-ouest, avec des dalles fissurées et une dalle de chevet endommagée. Lors de fouilles menées dans les années 1950, deux petites perles en calcaire y ont été découvertes.
Le dolmen n°2, situé à proximité, est encore plus dégradé mais suit une architecture similaire. Plusieurs dalles effondrées autour du tumulus suggèrent l'effondrement de la couverture.
Ces vestiges témoignent de la présence humaine ancienne sur le Larzac et de pratiques funéraires collectives typiques du Néolithique.
Numéros correspondant aux indications sur le Plan 2 Touristique de Soubès "Centre Village"
10 La mairie de Soubès
La mairie de Soubès a été construite entre 1868 et 1872 sur un terrain nu près du chevet de l'église, dans une zone centrale du village. Ce bâtiment reflète l'architecture de l’époque et l’évolution des infrastructures communales au 19e siècle, à une époque où de nombreuses petites communes construisaient des mairies pour abriter leurs services administratifs.
11 église Saint-Madelaine
L'église actuelle a été construite entre 1780 et 1786 pour remplacer une ancienne église romane devenue trop petite et en mauvais état. Cette dernière était située sur le site d'un castrum, une place forte médiévale, et servait de lieu de culte pour les habitants du village. Le clocher de l'église a été élevé sur les bases d'une ancienne tour qui défendait l'entrée du castrum au Moyen Âge. Au pied de l'église se trouve la grande fontaine, premier point d'eau créé dans le village en 1701. Avant cette date, les habitants allaient chercher l'eau à la rivière.
12 Le Château de Soubès
En 1507, André Peyrottes, premier seigneur connu de Soubès, construit le château. La famille, d'origine roturière, s'élève socialement grâce à ses liens avec les évêques de Lodève. En 1512, il reconstruit le mur d’enceinte du village de soubès. Des litiges sur la noblesse des biens du château éclatent dès 1533 et perdurent jusqu’en 1811. En 1604, Gabriel Peyrottes est assassiné ; sa veuve épouse Jean-Jacques de Fozières. Les Peyrottes, devenus barons en 1746, exercent un pouvoir autoritaire, puis sont impliqués dans des actes de brigandage à la Révolution. Henri et Gabriel Peyrottes sont arrêtés en 1803.
13 La Tour de Soubès
Située au cœur du village, la tour remonte aux 12e-15e siècles. Selon une étude de 1972, elle aurait été bâtie dès le 11e siècle par un vassal des Trencavel, vicomtes de Carcassonne. Elle aurait ensuite servi de refuge à leurs descendants, dépossédés de leurs terres, qui s’y seraient installés jusqu’au 17e siècle.
Bien que cette version soit discutée, plusieurs éléments témoignent de l’ancienneté de la famille de Carcassonne à Soubès. En 1467, Henriette de Carcassonne épouse un descendant des Trencavel, et en 1660, Jeanne de Carcassonne devient abbesse. Leur noblesse est reconnue en 1669. Contrairement à d’autres seigneurs locaux, les Carcassonne ne rendaient pas hommage aux évêques de Lodève, ce qui souligne leur statut à part.
14 Les Usines de Soubès
Le village, traversée par la rivière La Brèze, a développé une tradition industrielle dès le XVIᵉ siècle. Le premier moulin à blé, connu sous le nom de, Usine de l'Oulette établi le 23 mai 1568, marque le début de cette activité. Au fil des siècles, plusieurs sites industriels ont vu le jour le long de la rivière :
Usine des Payssels 1837 : spécialisée dans la fabrication de cadres, notamment sous la direction de la famille Jeanjean. Usine du Pont 1838 : située près d'un moulin à blé, cette usine a initialement fonctionné comme moulin à blé avant d'évoluer vers d'autres activités industrielles.
Usine des Cambous 1854 : axée sur la filature, renforçant le secteur textile de la région. Usine du Tioulas 1862 : ancienne scierie reconvertie en filature, participant à la diversification industrielle locale.
Usine du Moulin 1891 : dédiée à la filature, contribuant au développement de l'industrie textile du Lodévois.
Ces établissements illustrent la transition de Soubès d'une économie artisanale vers une industrialisation croissante au XIXᵉ siècle, jouant un rôle clé dans le développement économique de la région.
15 Fontaines de la Coural et du village
Le village, abrite plusieurs fontaines historiques, principalement édifiées au XIXᵉ siècle et alimentées par gravitation depuis une source située en amont du village, dans la vallée du Suberbet. Parmi elles :
Fontaine Rue de la Coural 1701 : Construite en calcaire tuf, pierre de taille, avec des éléments de forge et de ferronnerie, elle représente l'une des premières initiatives d'approvisionnement en eau au cœur du village.
Fontaine de la Montée de Catinet 1840 : réalisée en calcaire, ciment, métal et pierre de taille enduite, elle reflète la diversité des matériaux utilisés au XIXᵉ siècle.
Fontaine Croix 1844 : construite en grès, pierre de taille et fer, elle combine des éléments religieux et utilitaires.
Fontaine de la Montée du Château 1847 : composée de pierre de taille, métal et ciment, elle souligne l'importance de l'eau près des lieux stratégiques du village.
Fontaine du Terral 1855 : entièrement en pierre de taille, elle témoigne du savoir-faire des artisans locaux.
Fontaine du Cimetière 1919 : édifiée en pierre du Lens, fer taillé et forgé, elle marque l'importance de l'eau dans les lieux de recueillement.
Ces fontaines illustrent l'évolution architecturale et l'importance de l'eau dans la vie quotidienne de Soubès.
16 Le groupe Scolaire de la Commune
Le groupe scolaire de Soubès, officiellement nommé École primaire Gaston-David Villaret, a été inauguré le 10 juillet 1965. Situé Chemin des Garennes, il accueille environ 120 élèves répartis de la petite section de maternelle jusqu'au CM2. Elle propose un service de restauration scolaire pour les enfants inscrits. La gestion de l'école et des services périscolaires relève de la commune de Soubès, via la commission "École, Affaires Scolaires et Périscolaires".
En raison de l'augmentation du nombre d'élèves, les parents d'élèves ont demandé l'ouverture d'une nouvelle classe pour alléger les effectifs .
17 EHPAD la Rouvière
La Rouvière est un établissement public situé à Soubès, au 282 chemin de Farrat.
Il accueille 69 résidents, dont 12 en unité spécialisée Alzheimer.
L’établissement fait partie du GECOH, un regroupement d’EHPAD publics du Cœur d’Hérault.
Les chambres sont individuelles et adaptées aux personnes âgées dépendantes.
Un personnel médical et paramédical accompagne les résidents au quotidien.
La maison de retraite offre un cadre calme avec vue sur le village et les collines.